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La génération Z est différente, mais non insaisissable

Pourquoi un Commodore 64 n’était pas du tout si mauvais et combien de rôles un formateur assume-t-il à vrai dire dans ses activités quotidiennes avec les apprenants, ce ne sont que deux des innombrables aspects passionnants soulevés dans le cadre des journées des formateurs au centre de formation pour horticulteurs de JardinSuisse Zurich à Pfäffikon, auxquelles près de 120 personnes ont pris part. Texte et photos : Petra Hausch

Pourquoi un Commodore 64 n’était pas du tout si mauvais et combien de rôles un formateur assume-t-il à vrai dire dans ses activités quotidiennes avec les apprenants, ce ne sont que deux des innombrables aspects passionnants soulevés dans le cadre des journées des formateurs au centre de formation pour horticulteurs de JardinSuisse Zurich à Pfäffikon, auxquelles près de 120 personnes ont pris part. Texte et photos : Petra Hausch


Le thème principal de l’après-midi consistait à se poser la question « La génération Z : tout un groupe d’adolescents énigmatiques ? ». Ils sont loin finalement d’être aussi insondables que cela, comme l’a montré clairement Cristian Moro, instructeur et conseiller expérimenté dans le domaine de la formation professionnelle, d’une manière divertissante et néanmoins fort enrichissante. Différents et captivants à la fois, ils forment une génération ô combien intéressante.
« Je ne cesse d’observer que les jeunes ne prennent plus de notes de nos jours », a-t-il expliqué par exemple. À la question de savoir pourquoi, ils répondent que la mémoire requise se trouve dans leur tête et qu’il est en outre possible de tout télécharger d’une façon comme de l’autre. C’est logique au vu de la technologie omniprésente et toujours disponible. Selon lui, ce raisonnement rattrape toutefois les jeunes gens au plus tard au bout de quelques heures durant le contrôle de compétences. « Un Commodore 64 n’était pas justement si mauvais cependant », c’est ainsi que Cristian Moro renvoie ensuite la balle dans le camp des adolescents. Précisément cette attitude à l’égard de l’apprentissage constitue en plus de l’éducation et de la prospérité l’une des influences principales, devant être perçue aujourd’hui comme un défi lancé à l’accompagnement d’apprenants. Cristian Moro laisse transparaître la passion qui l’anime, indissociable du thème de la formation professionnelle dans son esprit. Il laisse ainsi les participants réfléchir aux différents rôles qu’ils discernent actuellement dans les relations avec les apprenants : éducateur, tuteur, psychologue, motivateur, planificateur budgétaire ou même préposé au service de réveil et conseiller de mode sont cités en l’occurrence. Parallèlement, il fait prendre conscience que les adolescents de la génération Z ne peuvent plus écouter manifestement que 60 secondes avec attention. Toutes ces connaissances aboutissent à constater que la méthode « expliquer – montrer – imiter » n’est plus applicable.

Réfléchir et agir en toute autonomie
Les participants ont pu alors tester aussitôt par eux-mêmes comment cela peut fonctionner autrement. L’étonnement est d’abord perceptible sur tel ou tel visage, lorsque Cristian Moro commence à distribuer des boîtes de briques Lego. Mais il est vite clair qu’il s’agit de mettre en pratique la méthode « IPDRCE » en prenant un exemple simple. « IPDRCE » décrit une méthode d’apprentissage reposant sur les piliers suivants : s’informer, planifier, décider, réaliser, contrôler, évaluer. Il est maintenant mis en évidence ainsi en petits groupes et à l’aide d’une voiture constituée simplement de briques Lego, ce dont il retourne et quelles sont les tâches assumées par l’apprenant ou le formateur dans le cadre d’un projet. Cette méthode exige des apprenants qu’ils réfléchissent et agissent de manière autonome. Ils peuvent faire des erreurs et ils doivent nourrir des sentiments de réussite. Cristian Moro se montre convaincant lorsqu’il dit : « Nous devons être exemplaires, rester positifs et faciliter le succès. Nous devons investir beaucoup de temps à cet effet au service des jeunes. Mais ils prendront alors plaisir à apprendre. »

Aucun remède contre les résiliations du contrat d’apprentissage
Cet aspect semble être primordial à l’heure actuelle et à l’avenir, telle est l’impression qui s’est dégagée à l’écoute de l’exposé de Marc Röthlisberger, commissaire d’apprentissage compétent auprès de l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle, ainsi que de celui de l’ancien chef expert au département Paysagisme, Beat Hobi. Les chiffres présentés par Marc Röthlisberger sont quelque peu consternants : sur environ 180 contrats d’apprentissage conclus par année civile, 40 pour cent sont ensuite résiliés. Même si une réintégration se produit après une résiliation dans près de 80 pour cent des cas, ces chiffres n’incitent pas vraiment à l’euphorie. « Bien sûr, aucune recette miracle n’existe contre une résiliation de contrat d‘apprentissage », reconnaît Marc Röthlisberger. Il encourage pourtant les personnes présentes à contacter l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle de bonne heure dans des cas difficiles et pas seulement au moment de remplir le formulaire servant à résilier le contrat d‘apprentissage. Il souligne que l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle dispose de diverses offres d‘assistance.

Optimiser la qualité
Une bonne possibilité consiste également à s’affilier au système « Entreprise formatrice Top », comme l‘explique Heinz Hartmann, responsable du département Formation professionnelle chez JardinSuisse. En effet, ce système vise à aider les entreprises formatrices à optimiser la qualité. Le système Entreprise formatrice Top est indépendant de la branche et il certifie les entreprises en plusieurs étapes. L’élément central du concept est aussi la méthode « IPDRCE » en l’occurrence. Le cercle s’est ainsi refermé à la fin d’un après-midi où il est apparu une fois de plus évident : autrefois, tous et tout n’étaient pas meilleurs. Il ne tient qu’à nous de configurer l’environnement d’apprentissage de sorte que les adolescents soient motivés à venir travailler et y prennent plaisir.


Légendes des illustrations
Erich Affentranger (à gauche), directeur du centre de formation pour horticulteurs à Pfäffikon, s‘est réjoui d‘accueillir une équipe d’orateurs passionnants. De la gauche vers la droite : Christoph Hersche, maître horticulteur et formateur ; Beat Hobi, ancien chef expert au département Paysagisme ; Heinz Hartmann, responsable du département Formation professionnelle chez JardinSuisse ; Marc Röthlisberger, commissaire d’apprentissage auprès de l’Office des écoles moyennes et de la formation professionnelle ; Cristian Moro, instructeur/conseiller.

La méthode « IPDRCE » a été présentée et expérimentée à travers l’exemple d’une boîte de briques Lego.


La méthode « IPDRCE » a été présentée et expérimentée à travers l’exemple d’une boîte de briques Lego.

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